Pratique de la sculpture

La sculpture, comme une pratique en mouvement : en mouvement dans son histoire en perpétuelle mutation ; en mouvement dans l’atelier où elle se cherche tout comme dans l’espace où elle se compose ; en mouvement dans sa visibilité et son analyse.

Si son champ d’action se concentre sur le volume et sa mise en espace, sur la structure des éléments, leurs qualités de poids, de matières, de textures, de couleurs, de lumières, la sculpture reste néanmoins poreuse aux autres pratiques essentielles d’aujourd’hui.

Allant de l’assemblage à l’installation, de la vidéo à la performance, sans oublier les entrelacs nombreux qu’elle tisse avec l’architecture, la sculpture est perméable à toute discipline capable de mettre nos sensibilités en éveil.

Si les techniques traditionnelles de la taille, du modelage, du moulage, du coulage, sont toujours d’actualité et nécessitent un intérêt privilégié, elles s’enrichissent d’un éventail de matériaux associés à d’innombrables autres pratiques.

C’est donc un univers hybride et complexe qui nous oblige surtout à nous mettre nous-même en mouvement, à agir, à construire, à douter, à remettre en chantier, à analyser les angles, à choisir des points de vue, à se positionner sans jamais se figer. La sculpture, autant dans sa pratique que dans sa réception, aiguise notre regard sur le monde et permet dans ses meilleurs moments de le réinventer.

Aperçu de la pratique en atelier via l'Instagram du cursus

Méthodologie d’apprentissage

Bachelier

L’accompagnement des étudiant·e·x·s se base sur une approche favorisant l’expérimentation, la recherche empirique, la manipulation et la transformation intuitive des matériaux à disposition dans l’environnement immédiat de l’atelier. Une attention particulière est donnée à la qualité des gestes, à leur précision dans la réalisation de nouvelles formes, à la manipulation attentive des matériaux, l’appréhension de leur masse, de leur poids, de leur texture.

Ces expérimentations se font autant dans la recherche personnelle, entamée dès la première année, que dans la réponse à une série de travaux spécifiques demandés tout au long du Bachelor. Ces travaux ont pour vocation de forger une capacité à répondre à des contextes particuliers, à découvrir différentes techniques tout en restant pertinent dans sa propre pratique, à développer aussi des aptitudes de compréhension du corps, considéré comme le premier volume avec lequel on interagit.

La participation active à la vie de l’atelier permet à l’étudiant·e·x d’affiner son univers tout en se nourrissant de nouveauté et d’extérieur. La création ne se voulant pas un espace nombriliste, mais un espace poreux, où l’expérience des un·e·x peut se mettre au service des autres, à l’opposé de tout esprit de compétitivité.

À travers les différents échanges avec l’équipe pédagogique, l’étudiant·e doit peu à peu nourrir un intérêt aux questions sous-tendues par son travail dans d’autres champs que la sculpture et ainsi tisser des liens entre sa pratique et un univers de références élargi. Elle et il doit aussi pouvoir commencer à discerner les différentes interprétations possibles de son travail et à se saisir de ces nouvelles relations pour continuer ses recherches plastiques.

La mise en espace est d’emblée questionnée dans chaque projet, tout comme les questions de monstrations des différents dispositifs que l’étudiant·e·x met en place.

L'atelier

Si l’atelier reste bien l’espace de travail principal où les rencontres et échanges ont lieu le plus régulièrement, il est aussi pensé comme un « camp de base » à partir duquel des projets à l’extérieur sont encouragés tout au long du cursus, de manière à ce que chacun·e puisse rapidement aller se frotter au monde extérieur, sous des formes et des temporalités variées.

Projectroom

La Projectroom est un des espaces de l’atelier sculpture qui accueillent à un rythme soutenu les différentes expériences d’installations spatiales.

Portfolio

La tenue d’un portfolio débute dès la deuxième année. Ce portfolio est accompagné de références, de textes d’études et de tout autres éléments permettant en fin de ce cycle de pouvoir poser un regard rétrospectif sur le parcours de l’étudiant·e·x.

Critères d'évaluation

• la qualité plastique ;
• la qualité technique ;
• la qualité de mise en espace
• le discours et les références
• l’assiduité et l’évolution

Master

Le Master se construit sur la base d’un projet de recherche personnel dont les fondations ont été posées durant le cycle du Bachelor. Ce projet détermine les grands axes des deux années d’étude.

L’accompagnement des étudiant·e·x·s dans ce cycle permet d’affiner les pistes de travail dans le sens d’une autonomie de plus en plus assumée et une familiarisation avec le monde professionnel de la création contemporaine.

L’étudiant·e·x est donc totalement investi·e·x dans sa recherche personnelle et est épaulé· dans son travail par les membres de l’équipe pédagogique lors de rendez-vous très réguliers.

L'atelier

Si l’atelier reste l’espace de travail principal où les rencontres et échanges ont lieu le plus régulièrement, il est néanmoins pensé comme un « camp de base » à partir duquel les projets à l’extérieur sont encouragés tout au long du cursus, de manière à ce que chacun·e puisse se frotter au monde extérieur, sous des formes et des temporalités variées.

Projectroom

La Projectroom et le Grenier sont des espaces de l’atelier sculpture qui accueillent à un rythme soutenu les différentes expériences d’installations spatiales.

Année de fin d'études

Une réflexion sur le contexte de sa pratique devra être menée par l’étudiant.e·x lors de la rédaction du mémoire, initié en début du Master. Cette réflexion se fait en parallèle du travail artistique et y est connectée.

Un·e des membres de l’équipe pédagogique porte un regard privilégié sur l’élaboration du mémoire où les enjeux théoriques ne peuvent se délester des enjeux plastiques.

Portfolio

La tenue d’un portfolio est continue et permet à l’étudiant·e·x de témoigner notamment de ses recherches lors de rencontres à l’extérieur de l’atelier.

Ouverture

Une ouverture aux différents réseaux professionnels, en Belgique et à l’étranger est soutenue par l’équipe pédagogique qui fait profiter l’étudiant·e·x de ses propres réseaux et contacts.

L’étudiant·e·x est invité·e·x à participer à des rencontres affinant sa compréhension du monde professionnel, tout comme des différentes aides disponibles ou résidences, pour entamer son parcours artistique après l’école.

Stage

Des stages obligatoires auprès de structures ou d’artistes se construisent en rapport direct avec les axes de recherches artistiques de l’étudiant·e·x.

Le but du Master est donc d’engager l’étudiant·e·x dans un parcours artistique en dehors de l’école, de lui donner les outils permettant de comprendre et de maîtriser les mécanismes de la vie professionnelle et de pouvoir décider de ses choix dans la complexité du monde artistique contemporain.

Critères d'évaluations

• la qualité plastique ;
• la qualité technique ;
• la qualité de mise en espace
• le discours et les références
• l’assiduité, l’évolution et la capacité à construire des relations avec l’extérieur.

Coordination pédagogique
Claude Cattelain

Équipe pédagogique

Conférencier·e·s

Geoffroy De Volder, Philippe Le Docte, professeurs Maxence Mathieu, assistant Virginie Devillers, Erwan Mahéo, Anne-Cécile Maréchal, Juan d’Oultremont